Comment faire un dossier MDPH pour son enfant ?

Comment faire un dossier MDPH pour son enfant ?

Qu'est-ce que la MDPH ?

La  Maison  Départementale  des  Personnes  Handicapées  (MDPH)  est  un  guichet  unique  pour  toutes  les démarches liées au handicap. Elle évalue les besoins de votre enfant et propose des aides adaptées.

 

Pourquoi faire un dossier MDPH pour un enfant ?

- Allocation d'Éducation de l'Enfant Handicapé (AEEH)

- Reconnaissance du handicap

- Orientation scolaire (ULIS, IME, ITEP...)

- Accompagnement par un AESH

- Carte mobilité inclusion (CMI)

- Matériel ou aménagements particuliers

- Notification pour un SESSAD ou CAMSP

 

Quand déposer un dossier ?

- Dès que les difficultés sont durables et reconnues par un professionnel de santé

- Aucun âge minimum requis : on peut déposer un dossier dès la petite enfance

 

Les pièces à fournir dans un dossier MDPH

  1.Formulaire Cerfa n°15692*01

  2.Certificat médical (Cerfa n°13878*01), de moins d'un an

  3.Pièces complémentaires utiles:

- Bilans professionnels (orthophoniste, psychomotricien, psychologue, pédiatre ... )

- Compte-rendu scolaire

- Projet de vie des parents

  4.Photocopie d'un justificatif d'identité

 

Comment remplir le dossier ?

- Détailler les besoins, les difficultés et les attentes dans le formulaire

- Expliquer le quotidien dans le projet de vie

- Le certificat médical doit être rempli par un médecin connaissant bien l'enfant

 

Où envoyer le dossier ?

À la MDPH de votre département.

Exemple : MDPH de l'Aude - 18 Rue Moulin de la seigne- 11855 Carcassonne Cedex 9

 

Que se passe-t-il après le dépôt ?

- Réception d'un accusé de réception

- Évaluation par une équipe pluridisciplinaire

- Réponse sous 4 mois

- Notification par courrier

 

Que faire en cas de refus ou de désaccord ?

- Recours gracieux à la MDPH

- Saisir le tribunal administratif

- Se faire accompagner par une association ou un professionnel

 

Astuces utiles

- Faire des copies du dossier

- Envoyer en recommandé avec accusé de réception

- Se faire aider si besoin(assistante sociale, associations...)

 

Questionnaire complémentaire

 

Le questionnaire suivant est complémentaire au formulaire de demande MDPH. Il n'est pas obligatoire mais recommandé afin d'aider l'équipe pluridisciplinaire.

Ce questionnaire peut être utilisé pour les personnes en situation de handicap liée à des altérations des fonctions mentales, cognitives, psychiques dont les troubles neuro-développementaux

 

Lien vers le questionnaire complémentaire https://www.alsace.eu/media/6324/cea-questionnaire-complementaire.pdf

 

 

© Association Bulle Atypique

Boîte à outils du quotidien

Fabriquer pas à pas un outil pratique pour aider votre enfant

 

Étape 1-Préparer la boîte

-Choisir une petite boîte (chaussures, plastique, trousse).

-Laisser l’enfant la décorer.

 

Étape 2-Ajouter les supports visuels

-Tableaux de routines (matin, devoirs, coucher)

-Pictogrammes d’émotions

-Minuteur visuel (Time Timer, sablier)

 

Étape 3 – Mettre des outils sensoriels

-Fidgets, balle anti-stress

-Galets, tissus, objets à tripoter

-Casque anti-bruit

 

Étape 4 – Prévoir l’apaisement

-Cartes “pause” (respirer, boire de l’eau, s’étirer)

-Petite couverture ou peluche

-Photo ou image rassurante

 

Étape 5 – Adapter à votre enfant

-Ajouter ce qui l’aide (dessins, carnet, jouet calme)

-Retirer ce qui ne sert pas

 

 

Cette boîte à outils peut aider les enfants ayant un TDAH, TSA, TDI ou troubles DYS. Elle ne remplace pas un suivi professionnel (médecin, pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricien…).

 

 

 

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Que faire si l’AESH de mon enfant est absent /e ?

Chez Bulle Atypique, nous savons à quel point l’accompagnement par un/e AESH est
essentiel. Voici les étapes à suivre si votre enfant se retrouve sans AESH :


1.Vérifier et contacter en priorité


• Parlez avec l’enseignant/e et le coordinateur AESH/PIAL : parfois, le contrat est
en cours de finalisation.
• Appelez la cellule départementale École inclusive (numéro vert qui permet de
selon le besoin, soit la cellule départementale, soit la cellule nationale Aide
handicap École :0 805 805 110).
• En dernier recours, contactez l’inspecteur ASH de votre département.


2.Si rien ne bouge:mise en demeure


• Adressez une mise en demeure à la Direction académique (DASEN), par courrier
recommandé + mail.
• Conservez toujours une trace écrite de vos démarches.


3.Et si la situation persiste ?


Il existe plusieurs recours possibles devant le tribunal administratif :


• Référé-liberté : si votre enfant n’est plus scolarisé du tout (procédure en urgence,
48 h).
• Référé-suspension : si votre enfant peut aller à l’école sans AESH → après mise
en demeure, à l'issu de 2 mois et après avoir déposé 2 recours, si la situation n'est
pas résolu vous pouvez saisir le tribunal avec un référé-suspension.
• Référé “mesures utiles” : plus rapide, mais plus technique (souvent conseillé avec
un avocat).


© Association Bulle Atypique

Qu’est-ce que le TDAH ?

Derrière le sigle TDAH

TDAH signifie Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité.
C’est un trouble du neurodéveloppement qui apparaît dans l’enfance et peut persister à l’âge adulte.
En France, il concernerait environ 3 à 5 % des enfants et près de 3 % des adultes.

Qu’est-ce que c’est ?

Le TDAH impacte le contrôle de l’attention, la gestion de l’activité motrice et le contrôle des impulsions.

On distingue 3 formes :

Inattention prédominante : difficultés à se concentrer, à finir les tâches.

Hyperactivité/impulsivité prédominante : agitation, besoin de bouger, réactions rapides.

Mixte : combinaison des deux.

Comment ça se manifeste ?

Oublis fréquents

Difficulté à rester attentif

Besoin constant de bouger

Impatience, impulsivité

Difficultés psychomotrices

Idées reçues

Le TDAH n’est pas un manque d’éducation

Ce n’est pas de la paresse

Ce n’est pas juste être turbulent

 

C’est un trouble réel, d’origine multifactorielle.

Chez l’enfant

Difficultés scolaires

Relations sociales parfois compliquées

Baisse de confiance en soi

Risque d’anxiété ou d’autres troubles associés (DYS, TDI, etc.)

Chez l’adulte

Gestion du temps et de l’organisation compliquée

Fatigue et surcharge mentale

Difficultés dans les relations familiales, sociales ou professionnelles

Risque accru de dépression ou d’anxiété

Ce qui aide

Encourager et valoriser les réussites

Mettre en place des outils (agenda visuel, pictogrammes, rappels)

Accompagnement spécialisé : psychoéducation, TCC, guidance parentale (méthode Barkley)

Parfois un traitement médicamenteux adapté, prescrit par un médecin spécialiste

Compréhension et bienveillance de l’entourage

Ensemble, faisons connaître le TDAH

Le TDAH ne définit pas une personne : avec du soutien, des outils et de l’écoute, chacun peut trouver sa place.

 

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Qu’est-ce que le TSA ?

Derrière le sigle TSA

TSA signifie Trouble du Spectre de l’Autisme.
C’est un trouble du neurodéveloppement qui apparaît dans la petite enfance et dure toute la vie.
Il concerne environ 1 % de la population.

Qu’est-ce que c’est ?

Le TSA se manifeste par :

Des difficultés de communication (verbale et/ou non verbale)

Des interactions sociales différentes

Des comportements restreints et répétitifs

Des intérêts spécifiques

Des hypersensibilités ou hyposensibilités sensorielles


Chaque personne autiste est unique : le TSA est un spectre, avec des profils très variés.

Idées reçues

L’autisme n’est pas une maladie

Ce n’est pas un manque d’éducation

Ce n’est pas un manque d’émotion


Le TSA est une neuroatypie : un fonctionnement différent du cerveau.

Chez l’enfant

Particularités de langage ou absence de langage

Besoin de routines et de repères

Relations sociales parfois compliquées

Anxiété fréquente

Possibilité de troubles associés (TDAH, DYS, TDI…)

Chez l’adulte

Besoin d’adaptations dans la vie quotidienne et professionnelle

Fatigue liée aux surstimulations sensorielles

Difficultés relationnelles possibles

Risque d’isolement ou d’anxiété

Forces spécifiques : mémoire, rigueur, centres d’intérêt développés

Ce qui aide

Communication adaptée (visuels, pictogrammes, CAA)

Aménagements scolaires et professionnels

Espaces calmes et temps de pause

Accompagnements spécialisés : orthophonie, ergothérapie, éducatif, psychomotricité

Bienveillance, écoute et inclusion

 

 

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Qu’est-ce que le TDI ?

Derrière le sigle TDI


Le Trouble du Développement Intellectuel (TDI) est un trouble du neurodéveloppement qui
apparaît dès l’enfance. Il se caractérise par des difficultés importantes et durables dans :
• Le raisonnement, l’apprentissage, la résolution de problèmes
• L’autonomie dans la vie quotidienne
• La communication et les interactions sociales
En France, on estime que le TDI concerne environ 1 à 2 % de la population.


Comment ça se manifeste ?


• Retard d’acquisition du langage et/ou de la marche
• Difficultés à comprendre, raisonner, mémoriser
• Besoin d’un soutien scolaire adapté
• Difficultés à être autonome dans certaines tâches quotidiennes
• Vulnérabilité face aux moqueries ou à l’exclusion sociale


Idées reçues

Ce n’est pas de la paresse
Ce n’est pas un manque d’éducation
C’est un trouble reconnu médicalement, avec des degrés très variables (léger, moyen,
sévère, profond).


Ce qui aide


• Aménagements scolaires adaptés (ULIS, AESH, supports visuels)
• Guidance et soutien familial
• Rééducations (orthophonie, psychomotricité...)
• Activités valorisantes pour renforcer l’estime de soi
• Inclusion sociale et bienveillance

 

Et aussi...


Le TDI peut être associé à d’autres TND :
• TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme)
• TDAH (Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité)
• Troubles DYS


Chaque personne a un profil unique et des besoins spécifiques.

 

 

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Les fonctions exécutives ,qu'est ce que c'est?

Qu’est-ce que c’est, les fonctions exécutives ?

 

Les fonctions exécutives sont un peu comme le chef d’orchestre du cerveau. Elles nous aident à organiser nos pensées, à planifier une action, à gérer nos émotions ou encore à nous adapter lorsqu’une situation change.

Elles sont indispensables pour agir de manière réfléchie, résoudre des problèmes, ou contrôler ses impulsions.

 

Il existe plusieurs fonctions exécutives principales:

L’inhibition : c’est la capacité à freiner une action ou une pensée automatique. Exemple : ne pas crier même si on est frustré.

La mémoire de travail : elle permet de garder des informations en tête temporairement pour les utiliser. Exemple : suivre une consigne en plusieurs étapes.

La flexibilité mentale : c’est la capacité à changer de stratégie ou de point de vue. Exemple : accepter qu’un jeu se déroule différemment de ce qu’on avait prévu.

La planification et l’organisation : savoir anticiper, organiser les étapes pour atteindre un objectif.

L’autorégulation émotionnelle : gérer ses émotions de manière adaptée au contexte

 

Pourquoi c’est important ?

Ces fonctions sont essentielles à la vie quotidienne : à l’école, à la maison, dans les interactions sociales... Elles se développent tout au long de l’enfance, mais peuvent être immatures ou altérées chez certains enfants, notamment ceux avec un trouble du neurodéveloppement (TND) comme le TSA, le TDAH ou le TDI.

 

Un enfant qui a des difficultés avec ses fonctions exécutives n’est pas "mal élevé". Il a besoin de stratégies adaptées et d’un environnement bienveillant pour l’aider à progresser.

 

Concrètement, quelles difficultés peut-on observer ?

  • Il oublie souvent ce qu’on lui dit, même juste après.
  • Il commence une tâche mais se perd rapidement ou ne la termine pas.
  • Il a du mal à attendre son tour ou à respecter les règles.
  • Il passe d’un extrême à l’autre émotionnellement.
  • Il ne supporte pas les imprévus ou les changements de routine.

 

Ces signes ne sont pas synonymes de paresse ou de mauvaise volonté. Ce sont des signaux d’alerte qui peuvent guider l’accompagnement.

 

Comment aider un enfant à développer ses fonctions exécutives ?

Voici quelques pistes concrètes à mettre en place à la maison ou à l’école :

 Structurer l’environnement

– Afficher des routines visuelles.

– Utiliser des pictogrammes pour découper les étapes d’une tâche.

– Prévoir des temps calmes pour récupérer.

 

 Donner des consignes claires

– Une consigne à la fois.

– Reformuler ensemble.

– Vérifier la compréhension avec une question simple : "Tu fais quoi en premier ?"

 

 Prévoir des temps de transition

– Prévenir avant un changement ("Dans 5 minutes, on range").

– Utiliser des minuteurs visuels ou sonores.

 

 Encourager l’autonomie

– Proposer un choix entre 2 activités.

– Féliciter l’effort et non uniquement le résultat.

– Utiliser des outils de planification simples (checklists, semainiers...).

 

 Jouer pour apprendre

– Jeux de société avec règles (Mémo, Uno , Dobble...)

– Jeux de rôle pour explorer les émotions et les réactions.

– Activités sensorielles pour travailler l’inhibition et l’attention.

 

Les fonctions exécutives sont la base de nombreuses compétences essentielles pour grandir, apprendre et interagir avec les autres. Les enfants avec TND ont souvent besoin d’un accompagnement spécifique pour les renforcer.

 

À l’association Bulle Atypique, nous pensons que chaque enfant peut apprendre, à son rythme, avec les bons outils. Comprendre ses besoins, c’est déjà l’aider.

Les troubles DYS

Des troubles spécifiques des apprentissages

Les troubles DYS regroupent plusieurs troubles spécifiques qui impactent les apprentissages sans être liés à un manque d’intelligence ou de motivation.
Ils sont d’origine neurodéveloppementale, c’est-à-dire que le cerveau traite certaines informations différemment.

Les principaux troubles DYS :

  • Dyslexie : difficultés à lire et à comprendre les mots.

  • Dysorthographie : difficultés à écrire correctement les mots.

  • Dyscalculie : difficultés avec les chiffres et les opérations.

  • Dyspraxie (ou TDC) : difficultés dans la coordination et les gestes du quotidien.

  • Dysphasie : difficultés à comprendre ou à s’exprimer oralement.

  • Dysgraphie : écriture difficile, lente ou fatigante.

Quelques signes possibles :

  • Fatigabilité rapide face aux apprentissages.

  • Difficulté à automatiser certaines tâches (lecture, écriture, gestes).

  • Décalage entre les compétences orales et écrites.

  • Besoin de plus de temps ou d’aménagements spécifiques à l’école.

Conseils pour les aider :

  • Donner plus de temps pour les évaluations et les apprentissages.

  • Adapter les supports : police lisible, interlignes aérés, couleurs douces.

  • Lire à voix haute les consignes et reformuler si besoin.

  • Utiliser les outils numériques : dictée vocale, synthèse vocale, logiciels adaptés.

  • Valoriser les réussites : encourager chaque progrès, même petit.

  • Collaborer avec les professionnels : orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien, enseignant référent.

  • Communiquer régulièrement avec la famille pour ajuster les stratégies d’accompagnement.

 À retenir :

Les enfants DYS sont créatifs, intelligents et persévérants.
Avec des aménagements simples et de la bienveillance, ils peuvent réussir, s’épanouir et croire en eux.

Ressources utiles :

https://www.ffdys.com/

https://www.bloghoptoys.fr/?s=dys

L'AJPP

Allocation Journalière de Présence Parentale

L’AJPP est une aide financière versée par la CAF ou la MSA.
Elle permet à un parent de réduire ou interrompre temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un enfant gravement malade, accidenté ou en situation de handicap, nécessitant une présence soutenue et des soins contraignants.

Qui peut en bénéficier ?

Peuvent demander l’AJPP :

  • Les salariés du secteur privé ou public,

  • Les travailleurs indépendants / auto-entrepreneurs,

  • Les parents en formation professionnelle,

  • Les demandeurs d’emploi indemnisés.

Le parent doit résider en France de manière stable.
L’enfant concerné doit avoir moins de 20 ans.

Comment faire la demande ?

  1. Remplir le formulaire Cerfa n°12666* avec le médecin de l’enfant.
  2. Joindre la déclaration de situation (Cerfa n°11423*06).
  3. Envoyer le tout à la CAF ou à la MSA.
  4. Le certificat médical est transmis sous pli confidentiel au service médical.

https://www.service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits/F15132


Montant de l’aide :

  • 65,80 € / jour

  • 32,90 € / demi-journée

  • À Mayotte : 56,35 € / 28,17 €

L’aide est versée chaque mois selon le nombre de jours pris, à partir du mois du dépôt du dossier.

Durée et renouvellement :

  • Droit ouvert pour 3 ans maximum.

  • Jusqu’à 310 jours d’AJPP (22 jours/mois maximum).

  • Renouvellement possible en cas d’aggravation, de rechute, ou de nouvelle pathologie.

Le complément mensuel :

Un complément de présence parentale (CPP) peut être attribué :

  • si les dépenses non remboursées dépassent 128,34 € / mois,

  • et selon les ressources du foyer.

 

Plafond annuel 2023 (pour 2025)

Couple 1 revenu:36 621 €

Couple 2 revenus:46 433 €

Non cumulable avec :

  • Congés maternité, paternité, maladie, adoption,

  • complément AEEH, AAH, PCH aide humaine,

  • Allocations chômage.

À retenir :

✅ Jusqu’à 310 jours sur 3 ans
Renouvelable en cas de besoin
Partage possible entre les deux parents
✅ Une aide essentielle pour soutenir les familles